Projet proto
Nouvelle-Aquitaine : projet de prévention de la consommation de protoxyde d’azote !
La consommation de protoxyde d’azote s’est développée auprès des adolescents et des étudiants qui en font un usage récréatif. Aussi appelé « proto » ou « gaz hilarant », c’est un produit attractif pour ses consommateurs, le proto restant peu onéreux et accessible facilement malgré les dernières lois mises en place.
Quelques chiffres :
D’après une étude réalisée par le Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance et d’addictovigilance (CEIP-A) de Bordeaux entre 2015 et 2017, auprès de 10 000 étudiants âgés en moyenne de 21 ans, le protoxyde d’azote était la 3ème substance la plus consommée (hors tabac et alcool), après le cannabis et le poppers : 24,1% des personnes interrogées en avaient déjà consommé au cours de leur vie.
De plus, en 2021, l’enquête nationale en collège et en lycée chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS) montre que 5,5% des élèves de 3ème disent avoir déjà consommé du protoxyde d’azote, les garçons 2 fois plus souvent que les filles (7,3% contre 3,7%).
La consommation de protoxyde d’azote peut causer des dégâts irréversibles notamment des séquelles neurologiques et les jeunes consommateurs n’ont malheureusement pas toujours conscience des risques qu’ils prennent.
Pour ces raisons, l’association s’est mobilisée en Nouvelle-Aquitaine sur ce thème, et, avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé, a développé un projet régional de prévention et de réduction de l’usage du protoxyde d’azote chez les jeunes, notamment via des outils de marketing social.
Le projet :
Il vise à prévenir et réduire les consommations de protoxyde d’azote et les risques associés. Il s’appuie sur un travail partenarial incluant différents acteurs institutionnels de la santé des jeunes (ARS, COREADD NA, CEID, Ekinox…), d’un travail de diagnostic recueillant les besoins des professionnels au contact des jeunes (via un questionnaire) et des jeunes eux-mêmes.
Il développe une approche en direction de bénéficiaires divers, afin d’une part d’éviter l’entrée dans la consommation et également d’agir auprès des personnes déjà consommatrices.
Concrètement, il s’agit d’intervenir directement auprès des jeunes via des campagnes numériques de marketing social. La 1ère campagne, diffusée en juillet 2023 et réalisée sous forme de micro-trottoir, a généré pas moins de 350 000 vues sur Instagram (sur les 12 vidéos réalisées) et 152 500 sur TikTok (pour les 6 vidéos publiées). D’autres campagnes sont prévues jusqu’à fin 2024.
Il s’agit également d’intervenir auprès des professionnels encadrants via des outils adaptés. Suite à un diagnostic auprès de 80 professionnels, nous avons pu réaliser des webinaires auxquels ont participé 90 infirmiers et infirmières scolaires. L’objectif de ces formations étaient à la fois de les former sur le produit, mais aussi sur comment en parler avec les élèves. Il est ensuite prévu de les outiller pour qu’ils puissent réaliser des interventions.
Enfin, le projet souhaite aussi sensibiliser des acteurs intermédiaires qui jouent un rôle fort dans la vie et l’environnement des jeunes (BDE, organisateurs d’événements festifs…) afin qu’ils puissent mieux prendre en compte les enjeux de la consommation de protoxyde d’azote et qu’ils participent à sa réduction.
Le projet a débuté en novembre 2022 et se terminera en octobre 2024.
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